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A l'attention de : Monsieur le ministre des Affaires étrangères et européennesSign the petition here.
Nous apprenons que l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes (IFEA) à Istanbul est appelé à disparaître au sein d’une structure unique qui regroupera également les trois instituts culturels français en Turquie (Istanbul, Izmir, Ankara). Si cette dissolution devait se concrétiser, c’est un pan essentiel de la collaboration franco-turque, dont l’IFEA est un centre important depuis les années 1930, qui en pâtirait gravement. En effet, la plupart des archéologues fouillant en Anatolie, des historiens de l’Empire ottoman et des spécialistes de la Turquie contemporaine sont passés par l’Institut. Ce passage par l’IFEA permet l’acquisition et le perfectionnement de la langue, l’approfondissement des recherches sur place, la mise à profit des ressources documentaires. Il est en outre à l’écoute des changements qui surviennent dans la recherche, il opère une veille scientifique grâce à laquelle les chercheurs en mission peuvent être très rapidement opérationnels.
L’institut est l’initiateur de programmes et de débats scientifiques dont les échos dépassent les frontières de la communauté des chercheurs. Il est un relais avec les institutions turques permettant la mise en place d’un réseau de collègues et de collaborateurs locaux indispensables à la poursuite des recherches. Cette institution continue de permettre l’établissement de solides liens scientifiques entre la Turquie et la France, leurs universités, leurs centres de recherche, leurs bibliothèques et leurs archives. L’IFEA est d’ailleurs le plus grand centre de recherche européen en Turquie.
L’autonomie est la condition de cette crédibilité par rapport à la communauté scientifique turque et internationale. C’est pourquoi le choix du directeur était jusque là proposé par un conseil scientifique ; l’IFEA est aussi un laboratoire de recherche du CNRS (USR 3131). Il en reçoit les subventions et en accueille les chercheurs.
La fusion ou la disparition annoncée de l’IFEA ne prend pas en compte ce statut spécifique d’une institution scientifique. Il serait le seul à disparaître parmi les Instituts français de recherche à l’étranger. Alors que les relations bilatérales sont soumises aux aléas de la politique, cette institution constitue un élément stable dans les relations franco-turques. Ce sont les raisons pour lesquelles nous appelons à préserver la nécessaire autonomie de l’Institut Français d’Etudes Anatoliennes.
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To: French Minister of Foreign and European AffairsSign the petition here.
We hear that the French Institute of Anatolian Studies (IFEA) in Istanbul will disappear within a single structure which will also gather the three French cultural institutes in Turkey (Istanbul, Izmir, Ankara).
If this dissolution were to be enacted, this would inflict a major blow to cooperation between Turkey and France in which the IFEA has been playing a major role since the 1930s. Indeed, the majority of archaeologists working in Turkey, of historians of the Ottoman empire and specialists of Modern Turkey passed by the Institute. This passage by the IFEA allows, among other things, the acquisition and the improvement of Turkish, the deepening of research on the spot, the efficient consultation of documentary resources.
It is moreover a place which allows the scientific community to follow the changes which occur in research, and it also provides facilities for scholars to efficiently carry out missions in various parts of the country. The institute is also the initiator of scientific programs and debates whose echoes exceed the borders of the community of scholars. It is a relay with the Turkish institutions allowing the establishment of a network of colleagues and local collaborators essential to the continuation of research.
This institution continues to foster solids bonds between Turkey and France, their universities, their research centres, their libraries and their archives. The IFEA is in addition the largest European research centre in Turkey. Autonomy is the condition of this credibility in relation to the Turkish and international scientific community. This is why until now the choice of the director was proposed by a scientific commission; the IFEA is also a research laboratory of the CNRS (USR 3131). It receives funding and staff from the CNRS.
The fusion or the announced disappearance of the IFEA does not take into account this specific statute of a scientific institution. It would be the only one to disappear among the French Institutes of research abroad. Whereas the bilateral relations are subjected to the day to day harmful effects of politics, this institution constitutes a stable element in the French-Turkish relations. This is why we invite you to preserve the necessary autonomy of the French Institute of Anatolian Studies.
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